#LeFootballVrai selon les footballeurs vrais : Episode 9 – Laurent Fournier ( Partie 2/3 )

Laurent fournier OL le football vrai

Né entre Rhône et Saône en 1964, Laurent Fournier a été formé à l’OL puis a porté les couleurs de l’Olympique Lyonnais de 1980 à 1988. La D3, La D2, la D1, Gerland, les jours heureux, Lolo se rappelle de tout pour vous.

Laurent, si je te dis Olympique Lyonnais, tu penses à quoi ?

«  Plein de souvenirs. La roulette à Mariot ! C’était du délire. Et puis Chiesa, Di Nallo, Lacombe. Yves Chauveau ! Il avait 34 ans quand j’ai commencé à jouer alors que j’avais 16 ans. »

Et l’OL aujourd’hui ?

« Celui qui m’impressionne vraiment c’est Umtiti derrière. Il est vraiment très fort. S’il continue à bosser, il va devenir un excellent joueur. »

Gerland, c’était plus qu’un stade pour toi ?

« C’est toute mon enfance. J’étais fan de l’OL, j’allais à tous les matchs. C’est aussi dans ce stade que j’ai marqué mon premier but en pro et puis mon premier but en 3ème Division. A l’époque, on jouait en lever de rideau et j’avais marqué contre St Priest. Je me souviens également d’un match incroyable contre Moenchengladbach (NDLR : saison 1974/1975). J’entends encore mon père prononcer le nom des joueurs ! J’étais au stade. Robert Valette avait marqué. (NDLR : Raymond Domenech aussi).

Tu vois la balafre que j’ai sur le front ? Elle vient du virage sud quand j’avais 14 ans ! J’étais tombé sur le béton dans la tribune et j’avais été soigné par un médecin. C’était Jean Marcel Ferret le doc de l’OL ! Deux ans après, je jouais avec ce maillot et Ferret s’occupait de moi en tant que joueur. C’est drôle ! »

Tu as été repéré par qui ?

« Aimé Jacquet et Fleury Di Nallo.»

Et ta formation à l’OL c’était avec qui ?

« Plein de souvenirs. Et un grand Monsieur : José Broissart. Lui, il m’a tout appris. Et puis il y avait aussi Alain Thiry. Et Gérard Drevet. C’était mon éducateur en cadets. Et il était aussi responsable du centre de formation. Il doit avoir un paquet d’anecdotes ! »

Le derby 1980, tu t’en souviens ? (NDLR : OL/asse avec 48852 spectateurs selon la police, 60000 selon les supporters)

« Forcément. Michel Platini ! J’avais 16 ans. Le stade était bondé. Les supporters étaient chauds. Et je n’étais pas au virage sud,  j’étais sur le banc de touche ! C’est un souvenir incroyable. »

Sima Nikolic ? (NDLR : serial buteur de l’OL)

« Pitchkoumat. Il disait ça tous les jours et on n’a jamais compris pourquoi ni ce que cela signifiait ! »

Jean Marc Furlan ? (NDLR : le coach de Troyes a joué à l’OL) 

« Un vrai professionnel. Il s’entrainait 45 minutes quand il n’y avait besoin que de 30. »

Alain Moizan ?

« Ma première bringue ! (NDLR : Alain Moizan m’a vendu mes premières cigarettes quand il tenait le bar tabac sur les quais de Saône…) »

Serge Chiesa ?

« Immense. Génial. Je le remplace pour ma première apparition en pros. Et je l’ai invité pour mon jubilé. C’est lui qui m’a alors remplacé. La boucle était bouclée. »

Jean Tigana ?

« Mes débuts. Très grosse personnalité. Nous étions concurrents à l’OL, nous sommes ensuite devenus concurrents à l’OM. Mais toujours beaucoup de respect entre nous. »

Slobodan Topalovic ?

« Notre gardien. Il avait une peur absolue de l’avion. »

Joel Fréchet ? (NDLR : a débuté en D1 à 15 ans et 10 mois au marquage de Platini) 

«  Les années de formation à l’OL. Lui il était de St André le Gaz, je crois, et un peu plus jeune. Je me rappelle qu’en interdistrict cadets, il avait marqué un but génial et il n’arrêtait pas de nous dire que c’était le même que celui de Bathenay contre Liverpool ! »

Eric Spadiny ?

« Le plus doué, et de loin, d’entre nous. Le talent pur. Chez les jeunes, personne ne voulait l’avoir dans l’équipe adverse. Tout le monde parlait de lui. Mais en même temps, c’était le meilleur pote de fête de chacun d’entre nous si tu vois ce que je veux dire. »

Robert Herbin ?

« C’est lui qui m’a fait comprendre qu’il fallait travailler très dur physiquement pour être un bon pro. On vomissait à l’entrainement. J’ai beaucoup de respect pour lui. »

La descente en D2 en 1983 ?

« On perd à Auxerre je crois ? Sur le coup, on pensait remonter tout de suite. Quand je suis parti en 1988, on était encore en D2…. »

Felix Lacuesta et Jean François Larios ?

« Très bons joueurs mais peut être n’avaient ils pas alors la même motivation en D2 avec Lyon qu’en coupe d’Europe avec Bastia ? »

Charles Mighirian ? (NDLR : Président de l’OL avant l’arrivée de JM Aulas)

« Le Président. Un Monsieur exceptionnel. Il était très proche de mes parents. Quand j’ai joué au PSG, je le revoyais souvent et on mangeait dans une brasserie après les matchs. Quand il dirigeait l’OL, il vendait aussi des fruits et légumes au Marché Gare. A l’époque les fruits exotiques ça coûtait très cher. Et nous, joueurs, nous avions toujours droit à nos cagettes d’ananas ou de fruits de la passion ! »

Olivier Rouyer ?

« Ralf ! C’était le nom de son chien. Il l’emmenait avec nous en discothèque ! »

Robert Nouzaret ?

« Je n’ai pas compris son message et je le regrette aujourd’hui »

Remi Garde ?

« Un talent énorme. Quand Raymond Domenech le déplace au poste de libéro, il lui permet d’être le patron qui fera remonter l’OL en D1. »

Bruno Genesio ? (NDLR : entraineur adjoint de l’OL)

« Mon pote de fête »

Frank Durix ?

«  De très grosses qualités techniques mais aussi physiques. Il était increvable sur le terrain. Il avait la vista. Il part au Japon au top de sa carrière, c’était son choix. »

Franck Priou ?

« Le rhinocéros »

Jean Pierre Orts ?

« Le buteur. Surtout en D2. Il n’a jamais trop réussi en D1. Mais techniquement c’était très bon. »

Thomas Remark ? (attaquant allemand débarqué au mercato d’été)

« Un type attachant. On avait toujours l’impression qu’il se demandait ce qu’il faisait là ! »

Denis Papas ? (NDLR : devenu coach de l’OL en D2 alors qu’il était prof d’EPS)

«  Le seul entraineur qui nous a fait danser le french cancan à l’entrainement ! Rien de plus à ajouter ! »

François Lemasson ?

« On a raté la montée ensemble en D1. Dommage. »

Jean Michel Aulas ?

«  Je suis parti un an après son arrivée. On n’avait pas réussi à se mettre d’accord. Mais ce qu’il a fait de l’OL, c’est simplement énorme. Avant lui, on ne parlait pas beaucoup de l’OL dans le foot. Depuis qu’il est arrivé, Lyon est aussi très connu pour son équipe de foot. Franchement, chapeau ! »

Michel Valke ? (NDLR : international néerlandais venu à l’OL en D2)

« Le pied gauche. Je l’ai revu quand il s’occupait des jeunes au Feyenoord. Quand même un excellent joueur ! »

Eugene Kabongo ?

« Le but avant tout. Quand l’entraineur devait choisir et aligner Priou, Orts ou Kabongo, c’était pas simple du tout ! »

La presse lyonnaise ?

«  Le Progrès et Lyon Matin ! Quand j’étais jeune, je faisais toutes les semaines le jeu de Lyon Matin pour gagner des places à Gerland. Et puis, le Progrès, ce sont aussi Patrick Chène et Vincent Duluc qui s’occupaient du sport et de l’OL. Je les revois encore parfois aujourd’hui à Paris ! Tu sais que les Ballons du Progrès c’était un sacré truc ! Après le match perdu 7/1 contre Sochaux, j’avais eu 1 !

Le départ de l’OL ?

«  Pour Saint Etienne. Pas facile mais il fallait que je coupe avec l’OL à un moment donné. Quand Raymond Domenech m’a appelé pour me demander de rester, je m’étais déjà engagé avec l’asse. Je voulais retrouver la D1. C’était bon pour moi et bon pour l’OL. »

Le derby contre l’OL ?

« Ecoute, je crois que je n’en ai jamais perdu contre Lyon! D’ailleurs, il me semble que je n’ai jamais perdu contre l’OL pendant toute ma carrière. Sauf un match de coupe avec le PSG peut être. »

Lyonnais Gourmet

Dans la 3eme partie à retrouver lundi 28 janvier, Laurent Fournier reviendra sur sa carrière à l’OM, au PSG, à Bordeaux et sur une formidable anecdote Equipe de France.

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